Bien comprendre l’endodontie en cabinet dentaire

L’endodontie est un traitement qui consiste à soigner l’intérieur d’une dent lorsque sa pulpe est atteinte. Cette solution est généralement choisie pour conserver la dent, en traitant les canaux radiculaires.

Cet article présente l’endodontie, ses indications, ses contre-indications, ainsi que les étapes de son déroulement.

Qu’est-ce que l’endodontie ?

Le terme endodontie, provenant du grec endon (dans) et odontos (dent), est le traitement du contenu de la dent. La partie extérieure de la dent est composée de la couronne, et de la racine, qui est logée dans l’os, au-dessous de la gencive. Quant à la partie intérieure, elle est constituée de la pulpe comprenant les vaisseaux sanguins, et s’étendant de la couronne jusqu’aux racines.

Au niveau de la racine, le tissu de la pulpe est contenu dans le canal radiculaire, et l’endodontie consiste à traiter les inflammations liées au canal et à la pulpe. On parle plus généralement de traitement du canal. Cette méthode est généralement effectuée dans les cabinets dentaires.

Cette pratique est généralement pratiquée à cause de la présence d’une carie se situant très près de la pulpe, ou d’une nécrose pulpaire.

Il existe trois types d’endodontie, uniradiculaire, biradiculaire et multiradiculaire, selon le nombre de racines et de canaux pulpaires atteints.

Quelles sont les indications de l’endodontie ?

Le traitement endodontique est indiqué en cas de fracture de la dent, associée à des caries profondes ou à une lésion dans le tissu conjonctif de la pulpe. L’endodontie permet de stopper le processus inflammatoire de la pulpe, et donc de la protéger, en obturant le canal.

Cette solution constitue la seule alternative pour conserver la dent, quand les traitements conventionnels ne donnent pas de résultats, avant d’envisager l’extraction et le remplacement par un implant ou un bridge. Il s’agit également de la solution la plus économique.

La principale indication de l’endodontie est l’inflammation de la pulpe, provoquée par une infection persistante du canal radiculaire. Les principaux symptômes relatifs à une atteinte de la pulpe, sont les douleurs, l’enflement ou la formation d’un abcès.

Pour confirmer le diagnostic, le dentiste peut procéder à une radiographie de la dent, vérifier l’état du nerf à l’aide d’un vitalomètre, avec un test au froid, ou à une réaction douloureuse à la percussion de la dent.

Comment se déroule une endodontie ?

Pour traiter le canal, le dentiste le vide, le nettoie, le stérilise et l’obture, afin de conserver la dent en prévenant le risque de récidive. Le soin est effectué sous anesthésie locale, en une ou plusieurs séances, selon le cas.

Le praticien commence par accéder aux canaux à travers une ouverture au centre de la dent, ensuite il élimine la pulpe atteinte, nettoie, désinfecte et sèche les canaux. Ces derniers sont alors scellés en les obturant à l’aide d’une tige en plastique et d’un ciment canalaire, afin de mouler l’anatomie interne de la dent.

Un contrôle par radiographie est souvent nécessaire, pour vérifier la qualité de l’obturation des canaux. Le dentiste referme temporairement l’ouverture à l’aide d’un matériau étanche, en attendant de réaliser une obturation permanente avec un plombage ou une couronne prothétique.

Endodontie : existe-t-il des contre-indications ?

L’endodontie est fortement contre-indiquée chez les personnes atteintes de pathologies cardiovasculaires, et se présentant avec une pulpe nécrosée.

Quand la pulpe n’est pas nécrosée, il est possible de pratiquer un traitement endodontique chez les patients à risque, à condition de respecter des règles d’asepsie rigoureuses, et d’effectuer le soin en une seule séance, avec l’accord du cardiologue.