Geoffroy Stern présente la végétalisation des villes
En 2015, c’est tenu à Paris la COP21, la conférence sur les changements climatiques, en vue de parvenir à un accord mondial sur le climat. L’objectif phare est de limiter le réchauffement de la planète à deux degrés. Un seuil au-delà duquel les activités humaines seraient impactées de manière tel que leur pérennité se trouverait mise en péril. Le point avec Geoffroy Stern consultant.
L’impact des villes sur les changements climatiques
Les villes et notamment les grandes métropoles mondiales sont pointées du doigt en tant que contributrices majeures des émissions de gaz à effet de serre. Notamment par la concentration des activités et des flux qui les caractérisent.
Selon Geoffroy Stern, le concept de « ville verte » cherche à renverser cette vision dominante et à analyser la contribution possible des métropoles à la lutte pour une planète plus durable.
Verdir différemment les villes
La ville verte est une manière bien spécifique d’envisager la ville durable qui consiste à opérer un verdissement multiforme des territoires urbains, qu’il s’agisse des espaces publics ou des bâtiments. Pour ce faire, le développement d’espaces verts n’est plus qu’un levier parmi tant d’autres. On verdit désormais les toits et les façades, les trottoirs, et les espaces de travail eux-mêmes.
Pour Geoffroy Stern les villes tendent à devenir vertes au sens premier du terme. Le concept d’immeuble vert se trouve lui aussi réinventé. Un immeuble vert ce n’est plus seulement un bâtiment ayant obtenu des labels environnementaux, c’est également un immeuble ayant intégré la végétalisation à des fins de :
- Bien-être
- Performance énergétique
- Préservation de la biodiversité
Les bénéfices environnementaux de la ville verte ?
Les bénéfices de la végétalisation sont nombreux. Voici quelques bénéfices cités par Geoffroy Stern :
- Résorption des îlots de chaleur
- Désimperméabilisation des sols
- Dépollution de l’air
- Amélioration de la biodiversité
- Contribution aux trames vertes et bleues constituant autant de corridors écologiques.
La végétalisation dans la ville verte offre de véritables opportunités de rapprocher les espaces urbanisés et les milieux naturels. Geoffroy Stern rappelle qu’elle permet aussi d’améliorer leurs échanges et leur complémentarité. Face à l’asphyxie croissant des villes, la demande citoyenne de verdissement est aussi de plus en plus forte. Mais ce n’est pas tout. Geoffroy Stern souligne que l’attractivité des villes notamment auprès des jeunes dépend désormais du degré de verdissement.
Les stratégies de végétalisation
En France aujourd’hui, de nombreuses collectivités locales ont déjà mis en places d’ambitieuses stratégies de végétalisation. Paris fait figure de modèle avec 100 hectares de toits et de façades végétalisés d’ici 2020. En 2011, la capitale a mis en place un plan de biodiversité. D’autres villes lui ont emboîté le pas comme Orléans ou Le Havre.
A l’échelle mondiale, de nombreuses villes ont mis en place des stratégies dites « végétales ». Ces stratégies prennent en compte leurs problématiques spécifiques. Des villes comme Singapour, New York et Montréal mettent à profit les toits plats pour produire massivement l’agriculture urbaine.
L’agriculture urbaine
L’agriculture urbaine constitue une forme bien spécifique de végétalisation. En promouvant les circuits courts, elle invite à repenser les relations entre les métropoles et leurs arrières-pays, tout en étant créatrice d’emplois et d’innovation.
Pour Geoffroy Stern, l’agriculture urbaine constitue l’exemple même de la manière dont les enjeux environnementaux sociaux et économiques peuvent se rejoindre dans une activité unique qui a toute sa place dans les villes.
En conclusion, la ville verte est donc une facette de la ville durable en plein développement fondée sur une structure et des aménagements plus poreux à la nature.
Le rôle des entreprises dans la végétalisation des villes
Si sa mise en œuvre et l’affaire de tous, Geoffroy Stern souligne le rôle croissant des entreprises qui seront sûrement de plus en plus sollicitées sur ces sujets dans un avenir proche. Du fait de la quantité d’espaces verts qu’elles gèrent ou qu’elles pourraient créer. Pour les entreprises les enjeux sont multiples :
- Efficacité du management
- Bien-être de salariés
- Image de l’entreprise
- Productivité de l’entreprise
L’enjeu principal est de contribuer de manière réfléchie à la ville durable, celle qui répond aux ambitions climatiques de la COP21.