Institut Mutualiste Montsouris : opérer le poumon sans ouverture du thorax

Une réussite par l’Institut Mutualiste Montsouris

Cela relève de la science-fiction et pourtant c’est bien vrai : il est désormais possible de procéder à une opération chirurgicale en cas de cancer du poumon sans ouverture du thorax. C’est tout du moins l’une des prouesses médicales réalisées à l’Institut Mutualiste Montsouris. Un exploit qui n’est pas une première pour cet hôpital parisien renommé car il a été réalisé déjà plus de 140 fois par une équipe de chirurgiens spécialisés. Une véritable révolution dans le monde médical que l’Institut Mutualiste Montsouris est la seule à réaliser en France.

Les avantages pour le patient

Les patients atteints d’un cancer du poumon ont pu ainsi bénéficier de l’ablation de la tumeur sans besoin d’ouverture du thorax, à condition que le cancer soit détecté suffisamment tôt. Cette technique innovante permet de réduire considérablement les douleurs aigües postopératoires ou les douleurs chroniques qui peuvent s’en suivre (pouvant durer plusieurs mois suite à l’opération à thorax ouvert). En effet, une opération à thorax ouvert a pour effets secondaires chez le patient des douleurs diverses et variées. Le patient est en effet fortement susceptible de souffrir de douleurs d’origine osseuse, viscérale ou encore dans l’épaule et bien sûr, du thorax.

Ces douleurs proviennent du fait que, dans la chirurgie « traditionnelle » où le thorax est ouvert dans le dos autour de l’omoplate pour extraire la tumeur (appelée thoracotomie), le chirurgien est tenu de sectionner plusieurs muscles puis d’écarter les côtes afin d’atteindre le poumon. Plus précisément, c’est la sixième côte qui est divisée pour l’accès à la cavité thoracique.

En résumé, il s’agit d’une technique chirurgicale peu invasive appelée thoracoscopie permettant au patient de réduire douleurs, durée d’hospitalisation et de convalescence (usuellement de deux à trois mois après une intervention à thorax ouvert). L’aspect esthétique est également à prendre en compte puisque la cicatrice est quasi-invisible, contrairement à une ouverture du thorax. Par ailleurs, ce type d’opération innovante permet de limiter la gêne ressentie durant quelques semaines au niveau de la paroi thoracique après l’opération à thorax ouvert.

Enfin, les taux de complications pendant et après l’opération sont quant à lui considérablement réduits également.

Mode de fonctionnement et bilan

A l’issue des nombreuses opérations à thorax fermé pratiquées par les équipes chirurgicales de l’Institut Mutualiste Montsouris, le bilan s’avère très positif, comme le constatent deux médecins de l’hôpital. En effet, les petites incisions (5 à 12 millimètres) permettent l’introduction d’instruments pour pratiquer l’opération. Ainsi, l’endoscope orientable est relié à une caméra en HD et projetées sur deux écrans.

Une technologie innovante, efficace et inédite à l’Institut Mutualiste Montsouris.

Dans certains cas, une biopsie est réalisée pour confirmer le diagnostic de cancer du poumon. Seulement un quart d’heure plus tard, les résultats sont fournis et données directement en salle d’opération par le laboratoire d’analyse de l’Institut Mutualiste Montsouris.

Juste avant la fin de l’intervention chirurgicale, le lobe pulmonaire et la tumeur sont extraits via une incision à peine plus grande. Les ganglions susceptibles d’être contaminés (métastatiques) par la tumeur sont eux aussi retirées, c’est le curage ganglionnaire. Ils sont eux également analysés et le/la patient(e) reçoit ses résultats deux semaines plus tard.

En termes de temps, l’opération dure environ 3h40 donc plus longtemps qu’une opération avec ouverture du thorax (thoracotomie) mais les avantages sont bien plus nombreux pour le patient, comme vu précédemment.

En France, seul l’Institut Montsouris propose cette innovation technologique médicale. En revanche, au Japon par exemple cette technique s’est développée puisque près d’un tiers des patients peut en bénéficier. Aux États-Unis aussi la technologie se répand de plus en plus au sein des établissements de santé.