Syndrome rotulien : où en est-on avec la prise en charge de ce trouble ?
Le syndrome rotulien, mieux connu sous le nom de syndrome fémoro-patellaire, est une pathologie assez courante bien qu’encore très peu connue. On le confond souvent avec d’autres maladies dans la mesure où il concerne l’articulation et le tissu musculaire. Le trouble demeure cependant assez facile à déceler pour les experts puisqu’il touche une zone bien précise du corps : le cartilage du genou ou, plus précisément, l’interface entre la rotule et le fémur.
C’est surtout au niveau de la prise en charge que se pose le véritable problème. Les solutions préconisées peuvent largement varier d’un patient à l’autre. Par ailleurs, elles peuvent aussi inclure divers traitements de différentes natures. Mais comment se soigne réellement cette pathologie ?
Un diagnostic de plus en plus précis
Comme dans le cas de tous les problèmes de santé, le diagnostic est l’unique moyen permettant de déceler la présence d’un syndrome rotulien. Actuellement, grâce à l’évolution des pratiques médicales et les innovations qui ont donné naissance à des équipements toujours plus modernes, il suffit de faire quelques examens pour diagnostiquer rapidement et précisément le trouble.
Le praticien, qu’il s’agisse d’un médecin du sport, d’un chirurgien orthopédiste ou d’un rhumatologue, va prescrire un examen clinique. Ce dernier inclut généralement un examen de la marche ainsi que divers tests spécifiques. Cette étape va permettre de détecter les signes révélateurs de la pathologie, mais également d’identifier la cause.
Il est important de préciser que le syndrome fémoro-patellaire peut avoir des causes spontanées (ex. : démusculation progressive du quadriceps) ou traumatiques (conduites prolongées, poses inadaptées, activités sportives trop intenses, etc.). Par ailleurs, le problème peut aussi être dû à une anomalie ou une malformation. Dans d’autres cas, il peut être causé par une autre pathologie spécifique telle que la maladie de König par exemple.
Un traitement pluridisciplinaire
La prise en charge pluridisciplinaire demeure pour le moment la meilleure façon de traiter le syndrome rotulien. Cette approche implique de nombreux traitements, notamment :
- La rééducation
Le traitement rééducatif, effectué par un ostéopathe ou un kinésithérapeute, est indispensable afin de soulager la douleur engendrée par le trouble. Les techniques peuvent éventuellement varier, mais, dans l’ensemble, elles visent à limiter l’hyperpression entre la rotule et le fémur en mobilisant la patella et en travaillant sur la posture du patient.
- Le renforcement musculaire
Puisque le manque de tonus musculaire au niveau des quadriceps peut être à l’origine de la pathologie, le renforcement musculaire est une étape importante dans le traitement du syndrome rotulien.
- La médication
Le médecin peut éventuellement prescrire des médicaments (notamment des anti-inflammatoires non stéroïdiens) afin de soulager la douleur.
- La chirurgie
L’opération chirurgicale est une solution de dernier recours. Elle intervient quand le trouble a atteint sa forme la plus récalcitrante.